La connaissance de la physiologie de la vitamine D a considérablement progressé, la faisant passer du rôle d’hormone à tropisme purement osseux à celui d’hormone jouant un rôle global sur la santé (anti-infectieux, anti-inflammatoire, antitumoral et protecteur cardiovasculaire). En parallèle, à la fois dans des modèles cellulaires, des modèles animaux et des études cliniques, de plus en plus d’études épidémiologiques ont montré l’importance de la carence en vitamine D dans la population générale.
Petite histoire de sa découverte…
La vitamine D a été découverte alors que l’Angleterre de la révolution industrielle faisait face à une épidémie de rachitisme sans précédent. C’est en 1918 que sir Edward Mellanby a démontré qu’un déficit nutritionnel causait la maladie et, peu après, les jeunes patients rachitiques ont été traités avec succès avec de l’huile de foie de morue.
La vitamine D3 (ou cholécalciférol), forme active de la vitamine D, a été isolée pour la première fois en 1922 par Elmer Mc Collum et nommée vitamine D car sa découverte suivait celle des vitamines A, B et C. Deux ans après, des chercheurs de trois universités différentes ont découvert simultanément que le soleil était une source de vitamine D. En 1965, R.B. Woodward a obtenu le prix Nobel pour la synthèse des vitamines D et B12. Pour des raisons historiques et épidémiologiques, ce composé permettant de lutter contre le rachitisme a été appelé vitamine. Toutefois, il ne s’agit pas à proprement parler d’une vitamine puisque celle-ci est synthétisée par la peau et se propage dans tout le corps grâce à la circulation sanguine. En réalité, la vitamine D est une hormone stéroïde aux fonctions multiples.