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Séquoia géant de Californie: roi des forêts!

Sequoia Geant

Le Séquoia géant : un arbre monumental

Les derniers séquoias géants ne subsistent, à l’état naturel et sauvage, que dans 72 peuplements tous situés en Californie. Certains ne comptent que quelques individus. Ils sont localisés sur la pente ouest de la Sierra Nevada, entre le 36ème et le 39ème parallèles.

Le séquoia appartient à la famille des Taxodiacées qui comporte des arbres parmi les plus gros et les plus fascinants de la planète :

  • Le séquoia géant (Sequoiadendron giganteum)
  • Le séquoia toujours vert (Sequoia sempervirens)
  • Le cyprès chauve (Taxodium distichum)
  • Le métaséquoia (Metasequoia glyptodtroboides)

Le séquoia toujours vert pousse à l’état naturel au nord de la Californie, dans une région où le brouillard est tenace et quotidien. Les Américains l’appellent « Coastal redwood » par opposition au  « Sierra big tree », le séquoia géant.

Conditions de vie et parcs nationaux :

Comme je vous le disais, les plus beaux et plus gros séquoia se retrouvent dans deux parcs nationaux américains : les Sequoia et Kings Canyon National Parks. Localisés au centre de la Californie, ils abritent des montagnes immenses, des contreforts accidentés, de vastes cavernes et les arbres les plus volumineux de la planète.

Le sequoia géant pousse entre 1200 et 2400 m d’altitude. Il atteint des dimensions inouïes grâce aux pluies abondantes engendrées par l’élévation du relief et grâce au sol riche de la Sierra Nevada. C’est un arbre de pleine lumière qui peut dépasser les 2000 ans ! Il a au départ une croissance verticale, puis, au-delà de 100 ans, elle se développe en diamètre.

Une écorce incroyable :

Le secret de longévité de ces arbres  réside en grande partie dans leur écorce. Celle-ci est souple, épaisse, de couleur rouge-cannelle et renferme une grande quantité de tanins. Ces derniers protègent l’arbre contre les insectes, bactéries et nombreux champignons. Cette protection est tellement puissante qu’une fois tombé au sol, un tronc de séquoia reste imputrescible pendant des dizaines d’années.

Autre avantage de l’écorce externe : une absence de réseau vasculaire et donc de résine. Ceci  permet à l’écorce de jouer un rôle de pare-feu efficace. Et c’est très important car le feu, dans le processus de germination des séquoias, joue un rôle fondamental. Il élimine les mauvaises herbes, buissons, pins, etc… qui entrent en compétition avec les graines de séquoias sans détruire les séquoias adultes protégés par leur écorce. Ceci aboutit à enrichir le sol grâce aux cendres et à supprimer la compétition pour l’accès à la lumière.

L’arbre le plus volumineux de la planète : le Général Sherman

Ce séquoia, digne de tous les superlatifs, pousse dans la forêt géante (dénommée « Giant Forest » en 1875 par l’explorateur John Muir) de séquoia parc. Ce n’est pas le plus grand ni le plus large mais il est considéré comme le plus volumineux de la planète. Il mesure 83 m de hauteur avec un tour de taille de presque 32m à 1 m du sol et un volume estimé à 1487m3 !

Il a été baptisé « Général Sherman » en 1879 par James Wolverton qui avait servi sous les ordres du Général Sherman pendant la guerre civile. Son âge est estimé à 2200 ans.

Enfin, en guise de conclusion, il faut savoir que c’est l’inventeur de l’alphabet cherokee, le chef indien sequoyah le cherokee, qui a donné son nom à cet arbre extraordinaire.

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La férule, plante médicinale, toxique et magique!

Ferule plante france

La Férule ou Faux Fenouil:

La férule est une plante médicinale toxique et magique. Elle est spontanée en France et dans tout le bassin méditerranéen. On en retrouve deux espèces en France qui peuvent être distinguées grâce à leurs feuilles. La première, la férule commune (Ferula communis L.) a des feuilles molles et minces,  vertes sur les deux faces. Elle est présente dans les départements des Alpes Maritimes,du Var, de l’Aude, et des Pyrénées orientales (signalée dans les Bouches du Rhône). La seconde, la férule glauque (Ferula glauca L.) a des feuilles fermes et glauques à la face inférieure. Elle est signalée dans les départements du Gard et de l’Hérault.

La férule, quand elle est jeune, peut-être confondue avec son cousin, le fenouil. Il est très facile de faire la distinction grâce à l’odeur du feuillage. Le fenouil émet une senteur fortement anisée tandis que la férule est pratiquement inodore.

Usages traditionnels de la tige: domestiques mais aussi « magiques »

La tige de férule peut devenir très grosse et très dure en séchant. Elle a eu de nombreux emplois depuis l’Antiquité:

Transport du feux au creux d’une férule:

En Grèce, certains prétendent que les premières flammes olympiques auraient été transportées dans une tige de Férule… En effet, il faut savoir que cette plante peut atteindre une taille importante et avoir une tige de 2 à 4-5 m. Cette tige renferme une moelle qui, en séchant, peut brûler très lentement, comme l’amadou. Elle aurait servi à transporter le feu.

Tout le monde connait le mythe de Prométhée. Eschyle et Hésiode narrent la façon dont Prométhée a dérobé le feu du ciel à Zeus pour le rapporter aux hommes dans une tige de férule. Mais ils n’expliquent pas cet acte technique. De nombreux auteurs/personnages célèbres (Tournefort, Theophraste, Hamard, Lieuthagi etc.) rapportent ce mode archaïque de transfert du feux. Cependant, l’utilisation de la tige de férule comme torche reste très difficile. Vous pouvez le constater dans la vidéo. En effet, la tige a brûlé en maintenant une braise pendant seulement 12 min et 45 sec!

Claude Marco a fait une analyse tout à fait exhaustive, concernant cette difficulté de combustion. Vous pouvez le retrouver dans son superbe article « Transport du feu au creux d’une férule. »

Elle permet d’extraire une gomme-résine:

Une variété de férule (Ferula communis L. var. gummifera) est présente notamment au Maroc. Elle permet d’extraire une gomme-résine sur sa souche. Cette dernière s’obtient en faisant une incision profonde dans la souche radicante. A partir des lésions s’écoule, par forte chaleur, une sécrétion laiteuse. Celle-ci s’épaissit ensuite en masses irrégulières d’odeur aromatique qui porte le nom de fâsûh en arabe.  Cette matière est connue commercialement sous le nom de « gomme ammoniaque du Maroc ».

Cette gomme-résine était très recherchée en Orient. On l’utilise en tant que médicament aphrodisiaque, encens, ingrédient de magie, condiment et constituant de pâtes épilatoires. Mais c’est surtout dans les fumigations rituelles ou magiques et dans les pratiques de sorcellerie et de contre-sorcellerie que ce fâsûh est le plus employé! La tradition arabe, en Afrique du Nord, nous a transmis un nombre important de rites magiques. Rites dans lesquels entre la Férule dont le but reste bien de punir. Les ensorceleuses utilisent souvent des charmes à base de férule pour rompre les liens qui unissent deux partenaires.

Quant à la médecine tibétaine, elle considère la férule comme le « meilleur des aphrodisiaques ». Sa résine et sa gomme contiennent une huile essentielle réputée stimuler la pulsion sexuelle!

Autres usages:

  • La tige de férule peut être si dure et si grosse qu’elle sert parfois à fabriquer des meubles, des piquets de clôture,
  • Pour déceler une fracture du crâne, les anciens Grecs faisaient mâcher au patient une tige d’asphodèle ou de férule. Ceci devait faire « un bruit d’os » s’il était fracturé!
  • Dans le moyen Atlas, les inflorescences non épanouies de férule sont consommées comme anthelminthique (pour détruire les vers intestinaux). Mais le paragraphe suivant vous découragera d’essayer…

Toxicité de la férule:

La toxicité de la férule pour le bétail est connue depuis longtemps en Afrique du Nord. Cette toxicité se manifeste après plusieurs jours de pâture dans les champs . Les ovins semblent plus sensibles que les bovins.

Chez l’homme, la férule a provoqué des intoxications à caractère épidémique (le férulisme) dans les périodes de disette. En effet, lors de ces périodes, les côtes des feuilles, tendres et charnues, ainsi que les souches étaient récoltées pour être mangées. Cette consommation provoque une « intoxication débilitante ». On observe d’abord une grande faiblesse chez ceux qui ont consommé de la férule. Puis pâleur, essoufflement , diarrhées abondantes. Pour finir des plaques d’ecchymoses se développent surtout sur les membres. Un état de grande torpeur apparait et la marche devient difficile. La face intérieure des jambes se couvre de sérosités sanguinolentes. Environ 8 jours après les premiers signes, la mort survient chez les sujets très atteints.

Bibliographie:

1/Bellakdar J., 1997, La pharmacopée marocaine traditionnelle, Ibis Press

2/Bertrand B., 2005, L’Herbier érotique – Histoires et légendes de plantes aphrodisiaques, éditions plume de carotte

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F comme Filouterie et Fleur… La co-évolution plante-insecte

Stratagèmes de plantes pour attirer/retenir les insectes!

De nombreuses plantes terrestres et insectes ont évolué parallèlement depuis des millions d’années. C’est ce que l’on décrit comme la « coévolution ». Au fil du temps, les espèces se spécialisent de plus en plus et il se tisse des liens et des interdépendances de plus en plus poussés. Dans la plupart des cas, la plante offre une récompense à l’insecte qui le visite (goutte de nectar, sirop, pollen etc.) en échange de son rôle de transporteur de pollen. Le visiteur est rassasié, la plante fécondée, tout le monde y gagne. Mais au cours de leurs évolutions conjointes, les plantes ont adapté des stratagèmes toujours plus subtils. Ceci toujours dans le but de limiter les pertes de pollen et augmenter leur propagation. Tout était bon pour attirer, voire piéger, un insecte en jouant avec les odeurs, les couleurs, la nourriture, la température… et même la sexualité de l’insecte. C’est ce que propose de comprendre cette vidéo en abordant 6 cas concrets: le concombre d’âne (Ecballium elaterium), l’épine vinette ou Berberis (Berberis vulgaris), le sabot de vénus (Cypripedium calceolus) et le Serpentaire (Dracunculus vulgaris), le Genêt d’Espagne (Spartium junceum), les orchidées du genre Ophrys et enfin le Marronier d’Inde (Aesculus hippocastanum).

1/Certaines plantes explosent à la moindre caresse comme le concombre d’âne (Ecballium elaterium):

Voici ce que l’on pourrait appeler un « cracheur de graines ». Cette plante, qui porte aussi le nom de momordique, appartient à la famille de la courge. C’est un purgatif puissant, voire toxique, quand utilisé par voie orale. Cependant, ce qui nous intéresse ici, ce sont ses fruits. Ces derniers ressemblent à de curieux « concombres ». Il suffit d’en effleurer un pour recevoir une puissante giclée d’un liquide mucilagineux qui vous colle les graines sur une partie du corps. Ceci arrive quand les « concombres » ont atteint une certaine maturité qui les rend turgescents. Le moindre effleurement provoque le détachement du fruit qui se met à cracher le liquide interne contenant les graines. C’est un bon moyen de disperser les graine. L’efficacité est maximale si elles sont collées au pelage d’un animal qui les transportera bien loin de la plante mère!

2/ D’autres privilégient les caresses comme l’Epine vinette ou Berberis (Berberis vulgaris):

Cet arbrisseau épineux se signale rapidement à l’attention de tous par ses grappes pendantes de fleurs jaunes, puis ses fruits rouges comestibles et bourrés d’antioxydants. Ce mot de Berberis est le nom arabe du fruit de l’Epine-vinette. Les fleurs jaunes, qui s’épanouissent en mai-juin, présentent de curieux mouvements de leurs étamines. Il suffit d’un contact avec un insecte, ou artificiel provoqué par un botaniste avec un brin d’herbe, pour que l’étamine se rabatte. Ce mouvement l’entraine soit au contact du pistil pour y déposer son pollen, soit au contact d’un insecte. Ce dernier disséminera alors ce pollen vers une autre fleur. Le phénomène est bien visible à l’oeil nu.

3/Nouvelle version de « 50 nuances de Grey  » comme le Sabot de Vénus ( Cypripedium calceolus) ou le serpentaire ( Dracunculus vulgaris):

Voici deux plantes qui se servent des odeurs comme leurres pour pièger les insectes de façon parfois « sadique ». En effet, les fleurs de ces 2 plantes libèrent des parfums (odeur nauséabonde de cadavre pour le Dracunculus) destinés à attirer les insectes pollinisateurs. Et ceci sans se donner la peine de secréter du nectar! Attirés par de fallacieuses promesses de nourriture, les insectes se posent sur la margelle des fleurs ou pénètrent dans les fleurs. Bien mal leur en prend: ils tombent dans de véritables pièges dont ils peuvent rester prisonniers plusieurs jours. Ceci faisant, ils ne manquent pas de se frotter aux étamines ou stigmates des fleurs femelles assurant la pollinisation au fur et à mesure de leurs visites de différentes fleurs.

4/ Un amour explosif tel le genêt d’Espagne (Spartium junceum):

Le genêt d’Espagne n’a pas été très bien nommé en France. Il vaudrait mieux l’appeler « Spartier » car il ne fait pas partie du genre Genista (Genêt). Mais venons en plutôt à ce qui nous interresse: les fleurs. Ces dernières sont très voyantes, jusqu’à 3 cm de long. Elles sont visitées par de gros insectes comme les bourdons. Ces derniers sont capables, en se posant sur la fleur, de déclencher par leur poids un mécanisme explosif qui projette un nuage de pollen sur le visiteur. Ce petit « miracle » est tout simplement mécanique. Les 2 pétales latéraux (appelés les ailes) de la fleur sont clippés sur la carène (pétale du bas en forme de coque de bateau). Cette dernière contient les étamines et le pistil qui, lorsque le poids de l’animal décroche les 2 pétales latéraux, sont libérés violemment. Ceci a pour effet de libérer un nuage de pollen. Tandis que le pollen se répand, le stigmate (extrémité du pistil) vient frapper le dessous de l’insecte et cueillir sur son abdomen les grains de pollen venus d’ailleurs. La pollinisation est réalisée.

5/ Celles qui vous font porter les cornes comme certaines orchidées:

Certaines fleurs émettent des parfums qui imitent les phéromones des insectes. Ces phéromones sont des substances chimiques volatiles qu’ils émettent pour communiquer entre eux. Les plus exploités sont les signaux d’ordre sexuel. Plus particulierement, ceux que les femelles insectes libèrent pour attirer les mâles. Les Orchidées, notamment du genre Ophrys, se sont presque faites une spécialité de pièges à mâles. Elles ne présentent ni éperon, ni nectar et n’offrent pars conséquent aucune récompense à leurs visiteurs éventuels. Attiré par les phéromones, l’insecte se pose en atterrissant sur le label (qui imite la forme, la taille, les couleurs… de femelles d’insectes). Il couvre ce label de toute sa longueur. Il s’agite, a des mouvements convulsifs comme une pseudo-copulation! Et dans toute cette agitation touche les pollinies (sacs remplis de pollen) qui se collent sur sa tête ou son abdomen. Quand il visitera une autre fleur qui le trompe à nouveau, il déposera involontairement les pollinies sur le stigmate. Il assurera ainsi la pollinisation de l’orchidée à son insu.

6/ Il n’y a pas de honte à rougir après l’amour: le Marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum):

Il est des fleurs qui rougissent après l’amour comme la fleur du marronier d’Inde (Aesculus hippocastanum). Les couleurs des fleurs ne sont pas là que pour embellir notre environnement. Elles ont parfois des fonctions bien surprenantes en relation avec la survie de la plante. Il en va ainsi des fleurs de marronier d’Inde. Celles-ci passent de la couleur jaunâtre, à l’état jeune, à une couleur rose puis rougeâtre en fin de vie. Pourquoi me direz vous? Et bien tout simplement parce que ce phénomène est lié à la fécondation de la fleur. Une fois pollinisée, la fleur passe au rouge, couleur que les abeilles ne voient pas bien. Résultat, l’abeille passe plus de temps sur des fleurs encore vierges et moins de temps sur des fleurs pollinisées. Ceci permet d’augmenter le nombre de fleurs fécondées! La fleur communique donc avec ses pollinisateurs par l’intermédiaire de ses couleurs. Cette modification de la couleur de la fleur est le résultat d’une chaîne de réactions ayant pour point de départ la fécondation. Celle-ci déclenche la synthèse d’éthylène, par la fleur, hormone végétale à l’origine du rougissement.

En guise de conclusion…

L’explosion du nombre d’espèces de plantes et d’insectes s’est produite dans la seconde moitié du règne des dinausaures. Il y a donc 135 millions d’années environ quand la fleur est « inventée » dans le régne végétal. C’est à partir de ce moment que s’épanouissent les groupes d’insectes parmi les plus communs aujourd’hui. Ces 135 millions d’années ont laissé le temps à la mise en place d’interconnexions entre les deux règnes et de stratagèmes de la part des deux. Les grands mécanismes de l’évolution sont de nos jours bien connus mais étudier la diversité des êtres vivants apporte toujours sont lot de surprises…

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Le Gattilier, un arbrisseau rare et majestueux

Le Gattilier croît sur tout le pourtour Méditerranéen et il affectionne les endroits chauds, humides sinon inondables. Il y a encore un siècle on le trouvait abondamment dans la région littorale du Languedoc-Roussillon et surtout en PACA. Malheureusement la plante à l’état sauvage est devenue très rare en France et les pieds sauvages sont protégés.

Cet arbuste exhale par toutes ses parties une odeur aromatique , poivrée, facilement reconnaissable. Sa floraison à partir de juin est magnifique. Toute la plante se couvre de fleurs bleu-violacé en longs épis terminaux qui n’en finissent pas de fleurir. Les fleurs donnent  ensuite de petits fruits (3-4 mm) d’un gris-rougeâtre fortement aromatiques.

Le fruit  ou « poivre des moines »

Utilisé comme condiment, le fruit a une saveur à la fois térébinthée et piquante. Sa réputation d’être un substitut du poivre correspond à son aspect et à sa forme mais pas à sa saveur.

Depuis l’Antiquité le Gattilier est réputé pour ses vertus tempérantes et anaphrodisiaques! Les feuilles et les fleurs seront donc utilisées pour réprimer la luxure et rendre l’homme chaste comme un agneau. L’église ne peut laisser échapper une plante aux telles propriétés et va tirer le meilleur parti de la plante. Ne dit-on pas au XVIe siècle que « ses feuilles ou ses semences mises en petits sachets, et appliquées sous les reins dans le lit, font garder la chasteté. » Ce qui fait qu’on le verra planté dans  presque tous les cloitres des moines…

Une activité « hormonale » très intéressante chez la femme

Depuis les années 60 de nombreuses études ont été faites avec le Gattilier. Ces études sur les propriétés pharmacologiques de la plante ont montré un effet inhibiteur de la sécrétion de prolactine et un effet « progéstérone-like ». La diminution de prolactine circulante s’explique par une action centrale potentielle des extraits de Gattilier sur les systèmes dopaminergiques. Ces mécanismes d’action expliqueraient l’intérêt du Gattilier sur les cycles cours et notamment le syndrome prémenstruel (SPM). Il améliore notamment les tensions mammaires, les gonflements pelvien et les aspects psychiques et somatiques du SPM (irritabilité, anxiété, troubles du sommeil avec consommation alimentaire immodérée…).

Des recommandations d’utilisation à respecter

Si le Gattilier est une plante majeure chez la femme, il faut toutefois respecter quelques règles. On recommande de l’utiliser au minimum 3 mois pour obtenir des résultats satisfaisants. Soit en continu, soit 10, 15 ou 20 jours du cycle. En cas de  dérèglement important du cycle menstruel, il est préférable de prendre l’avis d’un médecin. Ne pas l’utiliser en cas d’antécédent de cancer familial ou hormono-dépendant. Ne pas utiliser au cours d’une FIV, d’une grossesse ou de l’allaitement.

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Le Myrte, Myrtus communis L., est connu depuis l’Antiquité.

S’il est peu utilisé en phytothérapie en France, les feuilles et fruits de myrte sont encore largement utilisés en Afrique du Nord, notamment pour traiter les pathologies respiratoires et les diarrhées.

Ceci n’est pas étonnant car il renferme ,dans  sa composition chimique, une huile essentielle et des substances (myrtucommulones) fortement antiseptiques….